Le réseau de proximité qui vous suit dans votre vie d’artisan en Nouvelle-Aquitaine
Des difficultés techniques liées au guichet unique géré par l'INPI rallongent les délais de traitement des dossiers par la CMA Nouvelle-Aquitaine. Nous mettons tout en œuvre pour réduire ce retard indépendant de notre volonté.
Le réseau de proximité qui vous suit dans votre vie d’artisan en Nouvelle-Aquitaine
Mercredi 24 janvier, Gérard Gomez, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Nouvelle-Aquitaine a présenté les résultats d’une vaste enquête* de conjoncture réalisée par ses services, ainsi que les chiffres clés du secteur.
Avant de présenter les chiffres clés, Gérard Gomez a insisté sur les difficultés rencontrées avec le guichet unique des formalités des entreprises géré par l’INPI, mis en place il y a un an à la place du répertoire des métiers tenu par la CMA : « En plus des nombreux dysfonctionnements qui ont laissé de nombreux gérants ou créateurs d’entreprise sans solution, ce registre national ne permet pas aujourd’hui d’identifier clairement l’ensemble des artisans. D’une part, cela signifie que pour certains créateurs d’entreprise, nous ne sommes pas en mesure de les accompagner au moment où ils en ont le plus besoin. D’autre part, il n’est pas possible d’indiquer directement dans la plateforme les titres d’artisan, d’artisan d’art, de maître artisan et de maître artisan d’art, tout ce qui caractérise l’excellence à laquelle nous sommes très attachés. »
-> Voir le rapport de la cours des comptes sur ce sujet
Sur les 174 043 entreprises artisanales comptabilisées par l’Insee depuis le registre national, pour la 3e année consécutive, le secteur des services arrive en tête. Il creuse l’écart en totalisant 38 % des entreprises, suivi par le bâtiment (37 %). Ce dernier a été pendant très longtemps le premier secteur d’activité artisanale. Même si de nombreux créateurs ne s'identifient plus comme artisan sur le registre national, la majorité des créations sont ainsi réalisées dans le secteur des services (45 % des créations) et du bâtiment (31 %). Le nettoyage des bâtiments, la coiffure hors salon et les travaux de maçonnerie sont les activités les plus récurrentes.
La production occupe la 3e place (15 %) tandis que l’alimentation arrive enfin en 4e position avec 10 %, un chiffre en baisse depuis 2 ans.
Si 35 % des entreprises sont en phase de développement (3 à 10 ans), 46 % sont en phase de maturité (au-delà de 10 ans). Au niveau de la forme juridique, 67 % des entreprises sont sous le statut d’entrepreneur individuel. Quand, 77 % des entreprises artisanales n’ont pas de salarié, 11% emploient entre 1 et 2 salariés, 9% entre 3 et 9, et 3 % d’entre elles, 10 salariés et plus.
En s’appuyant sur les enquêtes de la banque de France et de l’Insee, Gérard Gomez s’inquiète de la remontée des défaillances qui dépassent légèrement les chiffres de 2019, en précisant : « En 2019, leur niveau était artificiellement bas grâce à la perfusion du "quoi qu'il en coûte". Cette tendance s’observe depuis début 2021, mais elle s’est accélérée depuis 2022 ».
Le nombre d’apprenants est de 12 791 aujourd'hui contre 12 667 l'année dernière, c’est une petite progression de 0,75%. Nous assistons probablement à un ralentissement de la phase de croissance forte de ces dernières années (+ de 10 %).
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« Fin 2023, un peu plus de la moitié (54 %) des dirigeants d’entreprises artisanales de notre région témoignent de leur confiance en l’avenir pour leur entreprise. Le secteur alimentaire est nettement plus inquiet (46 % de confiants) » a exposé le président de la CMA Nouvelle-Aquitaine.
Par rapport à la situation financière de leur entreprise, 63 % des répondants se disent en situation de fragilité (niveau stable par rapport à 2022), 49 % du secteur de l’alimentaire en situation critique pour leur survie. « C’est le secteur le plus fragile de l’artisanat qui est pris en étau. Très impacté par la hausse des coûts depuis 2022, et qui perdure toujours, il fait face aujourd’hui à une forte baisse de la consommation en lien avec la baisse du pouvoir d’achat des clients » précise Gérard Gomez.
Ainsi, maintenir et développer la clientèle reste le principal défi à relever pour les artisans dans le contexte inflationniste actuel. Après le « choc des charges », les artisans doivent faire face à la diminution du pouvoir d’achat des clients. Cette problématique touche 65 % des répondants, et plus particulièrement le secteur alimentaire, en hausse de 27 points.
Au niveau des ressources humaines, selon l’enquête, seuls 11 % des artisans envisagent de réduire leurs effectifs salariés dans les 6 prochains mois. Ces niveaux sont stables par rapport à l’étude précédente. 27 % des sociétés projettent de former un apprenti.
Enfin, si 43 % des sondés ont un projet de formation pour 2024, peu de répondants envisagent un projet d’investissement dans la mobilité électrique ou hybride (8,5 %). Ils sont encore moins nombreux (2,6 %) à mentionner les éventuelles conséquences de l’Intelligence Artificielle sur leur activité.
Télécharger le baromètre 2024 :
Baromètre de l’artisanat 2024
**Cette enquête a été adressée par mail du 20 novembre 2023 au 5 janvier à 74 771 dirigeants artisanaux. 2387 d’entre eux ont répondu. Nous avons ensuite redressé les données par sélection aléatoire d’un échantillon représentatif de 729 réponses selon la méthode des quotas.
Enquête de conjoncture et chiffres clés (Janvier 2024)
(PDF - 160,8 kB)
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